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L'année

8 septembre 2009

Gravé dans ma mémoire...

Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à tout ce que j'ai vécu cette année pour en arriver là. J'attendais un miracle, je l'ai eu. Avec du recul, cette réussite est la meilleure que je ne pouvais espérer. Je n'ai pas envie de me la raconter en disant "ouais j'ai eu le bac trop facilement, sans trop d'effort". Il n'y a aucune fierté dedans. Cependant je me dis qu'on m'a donné une seconde chance, qu'il ne faut pas que je la rate cette fois.

 Obtenir le bac dans mon premier lycée pour boucler la boucle. En bouclant le cycle lycéen, je m'échappe d'un autre cercle plus vicieux. J'étais piégé. Je voulais être avec quelqu'un mais pour être avec quelqu'un il fallait que je me sentais bien moralement, cependant pour être bien moralement il fallait que j'ai le bac mais pour avoir le bac, il me fallait une motivation et pour avoir une motivation il fallait que je sois avec quelqu'un car c'était la meilleure motivation... . Cette chaine est brisée depuis ce mercredi 8 Juillet 2009.

 J'ai toujours voulu tout avoir. J'aimais gagner en ne perdant rien. Obtenir quelque chose sans sacrifier. En faite maintenant, je me dis que c'est comme ça. On ne peut pas lutter contre. J'ai perdu des amis cette année, mais au final j'ai obtenu le bac. Je n'ai plus peur de sortir dehors, j'ai retrouvé ma confiance en moi. Le possible est à la portée de tous. Moi j'ai réalisé l'impossible.

   17%, c'est le pourcentage de réussite au bac en candidat libre. L'année dernière personne -en toute honneteté- n'a pensé que je pouvais l'avoir en candidat libre. Y'a deux mois, personne n'aurait misé que je l'aurais. Même pas moi. J'ai déjoué tous les pronostics qu'ils pouvaient y avoir. Je l'ai fait.

   Oui j'ai beaucoup appris cette année. Si je l'avais eu l'année dernière, je n'aurai pas appris ces leçons. Alors au final, je suis gagnant. J'en ai fini maintenant avec le lycée, le bac. Un nouveau départ m'attend à la fac. Mais c'est une autre histoire. Je vais devoir reprendre une vie normale, devenir plus responsable mais jamais, jamais je n'oublierai cette saison 2008-2009.

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7 septembre 2009

Au sommet...

Je n'oublierais jamais ces deux dates, le 7 juillet 2009 et le 8 Juillet 2009.


 Le mardi 7, j'avais demander à mon meilleur pote de venir m'accompagner. Je lui ai clairement dit que il y avait peu de chance que je l'ai cette année et que l'année prochaine j'allais l'avoir le bac. Je n'y croyais pas vraiment en faite. D'autant plus que, même si j'avais misé le rattrapage, je n'avais vraiment rien fait entre la fin de mes épreuves de juin et le jour des résultats. Avant de partir, j'avais vu sur internet que j'étais au rattrapage. Ce n'était pas une surprise. Je me demandais combien de points il me restait. 35 comme l'an dernier, ou 50 ou même 80. Je ne pensais pas avoir fait mieux. Pour savoir tout ça, j'ai du me déplacer dans mon lycée de ma Seconde. Je m'étais quand même dit que ca aurait été symbolique si j'avais eu le bac dans ce lycée cette année.

 Avant d'aller dans le hall pour récuperer le relevé des notes et les dates du rattrapages, je voulais vérifier sur le panneau d'affichage dans la cour. J'étais bien au rattapage. Puis je me rendais donc dans le hall. J'ai vu le "stand" pour ceux qui allaient aux oraux. On m'a donné la feuille avec mes notes du bac. Et là, les secondes qui suivaient m'ont fait voir la lumière au bout d'un long tunnel dans lequel je m'étais mis dedans. Au début je voyais 14 et 15 en français. Je pensais que c'était les points que j'avais gagné... mais en faite... c'était les notes que j'ai eu. C'est fou comment en 2-3 secondes on peut faire changer une personne.

 Je m'étais dit que c'était impossible. Mais si, j'ai réussi à avoir d'excellentes notes en français qui me faisaient gagner 58 points, soit 50% de ce que je devais avoir. Je montrais la feuille à mon ami qui lui n'ont plus n'y croyait pas. J'étais content, comme si je l'avais eu. Le prof a d'ailleurs dit "ca ne fait rire que vous vos notes dis donc".  C'est vrai que j'ai eu 7 en philo et 3 en math et que j'étais le seul à être content parmi tous ceux qui étaient aux rattrapages. Il me restait donc 14 points à avoir. J'en avais déjà rattraper 100... . Je devais oublier mon plan de repasser le bac en 2010.

 Durant toute la journée j'étais dans un état secondaire. Je suis allé voir mes profs de SVT du lycée de mes Premières et de mes Terminales pour le cours d'aide pour le rattrapage (j'avais décidé de rattraper les maths et la SVT). Mais, je n'étais même pas avec eux mais dans les nuages. Je suis allé dormir après pour réviser le soir et la nuit. Mais je n'arrivais pas à réviser. Trois sentiments m'envahissaient. La sérénité, je me sentais tout proche de l'avoir. L'incompréhension, je n'en revenais pas, après tout ce que j'ai vécu durant l'année j'étais proche du but. Et la méfiance car l'année dernière aussi j'avais très peu de points à rattraper mais j'ai pas pu l'avoir.

 Je n'avais pas dormi de la nuit car le lendemain c'était déjà le rattrapage, et j'y passais. Je me sentais fatigué. Je devais faire les math dont je suis nul depuis la 1ere S, et la SVT que je n'ai pas fait durant l'année. Il me fallait soit un 5 en math, soit un 12 en SVT, soit un 4 en math et un 11 en SVT. Et le pire dans cette histoire, c'est que l'année dernière au rattrapage, j'ai eu 5 en math et j'ai eu 12 en SVT... .


~.~


 Le mercredi 8, en chemise avec un pantalon marron et des chaussures de PDG, j'étais arrivé dans mon lycée de ma Seconde encore une fois, pour en finir, là où tout a débuté. Il y avait plein d'imprévu, prof en retard, le fait de passer les math avant la SVT... mais c'était une journée ensoleillé, avec des nuages qui guettaient, l'expression même de mes émotions à ce moment là. Une joie provisoire qui peut être perturber par l'échec.

 A l'oral de math, l'examinateur était sympa, il m'a fait poser une intégrale que je devais résoudre par partie. C'était un pote(dont je ne le revois plus de nos jours) qui me l'a appris, il y a un an. Je me suis toujours souvenu. Mais je connaissais pas la formule des dérivés, du moins pas celle sur laquelle je suis tombé... Cependant au deuxième exo, c'était une suite, exactement comme à l'écrit du mois de Juin, il fallait la résoudre pareil. A ce moment là je ne regrettais pas d'avoir attendu 1h30 lors de l'écrit pour trouver le résultat d'une question. A ce moment là, j'ai réussi à faire cette question. A ce moment là je savais que j'allais l'avoir. A ce moment là j'étais ailleur...

 Avant l'oral de SVT je m'étais isolé dans la cour du lycée, loin des regards, et j'avais les larmes aux yeux, la tête dans mes mains. J'ai repensé à tous ce que j'ai fait et tous ce que j'ai vécu cette année. Tout ça pour en arriver à là. J'y été presque, ce n'était plus qu'une question de temps sauf surprise. Pour la SVT, j'étais tombé sur une prof très sévère, qui me filait comme sujet le climat en spé bio. Je n'ai répondu qu'avec des souvenirs que j'avais eu en cours il y a un an. Après ça, j'étais libéré.

 Je suis allé voir un ami qui habitait à côté en attendant les résultats, puis ensuite je suis retourné au lycée seul. Il était 19h, tout s'est passé si vite. Dans la cour, on entendait déjà des cri venant du hall, de ceux qui l'ont eu. On devait faire la queue, puis arrivé au panneau affichant la liste des admis... j'ai vu mon nom... . J'affichais un grand sourire qui en disant long. C'était une libération, une grande libération. Je suis enfin sorti du tunnel. Après tout ce que j'ai vécu, après tout ce que j'ai du affronté... je l'ai fait. 11 en SVT mais 6 en math. Pour un S c'est moche mais je ne suis pas un scientifique. Alors au final on s'en fout.

     J'étais tellement content. Après avoir passer trente minutes dehors, j'ai marché. Je déambulais dans les rues. J'avais traversé toute la ville à pied pour alors voir mon meilleur ami. Il était content et m'a félicité. En me connectant sur WoW, j'ai eu le droit à des félicitations des membres de ma guilde. Durant les jours qui suivent, je sentais que rien ne pouvait me toucher. Durant les jours qui suivent, je me sentais au dessus de tout.

6 septembre 2009

Ce qui me restait...

Je me souviens de ce qui me faisait ma force de survie durant ces derniers années. L'amitié que je porte dans mon entourage. En Amour je n'étais pas gâté et dans le travail de lycéen, je n'arrivais pas à me motiver. Il me restait les amis. Par rapport au collège, le lycée a été l'endroit où j'ai fait le plus de connaissance. J'ai connu plusieurs types de groupe d'amis étant donné que j'étais dans deux lycées. Mise à part les soirées, il n'y avait que comme ça que je pouvais m'intégrer socialement. C'était pratiquement la seule chose que j'aurai réussi, la seule chose qui me restait.

 J'ai toujours fait en sorte de maintenir l'amitié avec tout le monde. Je voulais avoir que des relations d'amitiés super développé avec tout le monde. Je voulais que tous les connaissances se transforment en amitié. Mais surtout, oh oui surtout, je voulais ne pas "perdre" d'amis.

 Je m'accrochais à ça car je n'avais rien d'autres comme appuie... jusqu'au bac 2008, l'année où je l'ai raté. J'avais senti cette solitude, tout ceux que je connaissais ont eu le bac, soit cette année là, soit l'année précédente. Je m'étais embrouillé avec pleins de gens, car j'avais l'impression qu'ils étaient dans un autre monde, et moi dans le mien. Je voulais fuir cette situation. Je voulais faire mon ermite. Je voulais qu'on m'oublie... .

 Du coup, tous mes illusions amicales se sont envolés. J'ai perdu beaucoup d'amis: l'un des seuls que j'avais au collège et l'un des seuls qui était un ami d'enfance, une personne à qui je me confiais souvent et qui était surement la personne qui prenait le plus souvent de mes nouvelles, une autre personne qui me faisait présenter de nouvelles rencontres lors des soirées... etc . Je ne revois même plus mes amis avec qui j'ai joué au foot pendant longtemps. J'ai énormément perdu de ce côté là. Je ne suis plus Mister vie social remplit. Comme dirait l'expression, on récolte ce qu'on a semé.

 Mais.... au final... avec ces vacances d'étés...  j'ai appris que on ne pouvait pas tout avoir, ni tout garder. On ne pouvait pas avoir quelques choses sans sacrifice. C'est un peu comme la série sur la Seconde Guerre Mondiale, Band of brother.
Cette série nous raconte l'histoire vraie d'une compagnie de héros qui part libérer l'Europe en passant par la Normandie, en allant en Hollande, dans les Ardennes, en Allemagne, et en Autriche. On s'attache à pleins de soldats et d'officiers principaux. On espère tous qu'ils s'en sortiront vivants au dernier épisode, qu'ils seront tous là. Malheureusement, il y a eu des pertes. Certains seront morts avant la fin de la guerre. Mais ces morts auront été des sacrifices, pour la libération de l'Europe, pour le salut de leurs frères d'armes encore en vie.

     Finalement, c'est plus ou moins ça l'amitié. On ne peut pas demander la fidélité, car il n'y a aucune garanti qu'ils seront encore présent à nos côtés mais on peut demander au moins la sincérité. Dorénavant, je préfère penser à ceux qui sont encore là plutôt que ceux qui sont partit.



Ce qui me restait n'a pas été détruit. Ce qui me restait a évolué.

5 septembre 2009

Les épreuves...

 Ce fameux mois de juin en cette année de 2009. En réfléchissant bien, tout s'était passé si vite. Mais je n'avais encore rien fait. Ah si, j'avais lu quelques livres que j'avais déjà lu en première.

    Je buvais toujours autant, je déprimais toujours autant. Pour le bac, c'était trop tard. Je songeais à l'avoir l'année prochaine. Du moins, je me disais dans ma tête que je devais au moins obtenir la moyenne en philo et en français pour ne passer que les maths en 2010. Mais... il restait une petite lueur d'espoir. Obtenir le bac avec le rattrapage. Après tout je n'étais qu'à 34 points du rattrapage et 114 du bac. Il m'en fallait peu.


Philo

    C'était ma première épreuve (comme pour tout le monde d'ailleurs). Cette matière, que seul nous français passons, n'est jamais objective. Une personne peut avoir 10 de moyenne durant la saison mais peut obtenir 15 au bac. Ca marchait aussi dans l'autre sens. L'année dernière j'avais eu 8 tout au long de l'année, et je me suis retrouvais avec un 6. 2 points en philo pour un "S" c'est en général pas beaucoup, mais vu que je n'étais pas bachelier 2008 pour 13 points... .

    Etant en candidat libre, mes épreuves se déroulaient dans une autre ville de mon département. J'avais croisé un ancien camarade de l'année dernière qui passait également son bac en candidat libre. Contrairement à moi il avait plus de matières à repasser. A ce moment là, je m'en voulais de ne pas avoir bosser vu que la chance que j'avais en ne passant que trois matières.

    Dans la salle des épreuves, il y avait donc d'autres personnes en candidat libre mais également des lycéens "normaux". Ils étaient en stress. Je ne l'étais pas.  Je m'étais juste dit de faire ce que je pouvais et qu'on verrait l'année prochaine. La nuit qui précédait cette épreuve était une nuit blanche. Je cherchais mon cours de méthodologie sur le commentaire. C'était impossible que je fasse la dissertation. Ma mémoire n'avait pas pu retenir ces centaines de mots appris en cours de philo l'année dernière. Cependant j'avais vu l'un des deux sujets de dissert'. "Est-il absurde de désirer l'impossible?". Il m'avait paru facile mais je ne pouvais définir l'absurdité avec de bons mots. J'ai donc pris sans surprise le commentaire de texte. Le texte semblait facile à comprendre avec des mots simples sauf trois termes environs (qui m'ont surement fait perdre des points).

    A la fin j'avais fait 4 pages sur 4h, comme à mon habitude. Il ne restait plus qu'à prier pour que je tombe sur un examinateur sympa. A noté que je n'avais pas tenu un stylo depuis 6 mois avant cet épreuve.

Français (écrit)

    L'écrit de français, c'est un peu comme la philo. Si le correcteur aime bien il met une bonne note sinon une sale note. Je me souviens de la dernière fois. C'était en 2007 en première. J'avais eu 6 mais je m'étais toujours dit que j'aurai pu avoir plus. Durant cette année là j'avais toujours eu au minimun 10. Puis le jour de cette épreuve, je voulais regarder l'heure et je n'avais pas ma montre sur moi. Mon portable a sonné. Et les profs-surveillants m'ont accusé de tricherie durant plusieurs minutes, j'étais déstabilisé. Toute une histoire pour un portable qui sonne... . Bien sur ce n'était que le français mais comme je l'ai déjà dit, j'ai loupé le bac 2008 de peu... .

    C'était différent cette fois ci malgré une autre nuit blanche. Mais cette fois ci il n'y avait que des candidats libres (ce qui est logique vu qu'en terminale on ne passe pas le français). L'épreuve était sur le théâtre. Je voulais tomber sur l'argumentation. Dès que j'avais vu le thème, je me précipitais sur la dernière page pour voir le sujet d'invention. Quel soulagement ça été lorsque j'avais compris qu'il ne fallait pas écrire une pièce de théatre.

    On m'avait conseillé de prendre le sujet d'invention car c'était bien pour ceux qui savaient inventer, imaginer, et qui faisaient du "role play" sur papier. J'en faisais sur forum, cela revenait au même. Là, il fallait décrire les émotions des premières minutes d'une pièce de théatre lambda, lorsqu'on découvre l'espace scénique. Je me suis souvenu de la fois où avec le lycée j'étais aller voir l'ile des esclaves de Marivaux. J'y ai décris tout ce dont je m'étais souvenu sur ce souvenir.

    Je me souviens que j'avais passé 2h30 sur la question à 4 points et 1h30 sur le sujet d'invention qui rapportait 16 points. Pas très académique et ni logique.

Math

    Là encore je n'avais guère dormi la veille. Puis, je ne savais pas ce que j'allais faire pour cet épreuve. Rendre une copie blanche?  Cela faisait plus d'un an que je n'avais pas fait de mathématiques. Je maudissais cette matière, celle qui a été responsable de mon échec. Si il n'y avait pas eu les maths je l'aurai déjà eu mon bac.

    Il y avait une chance pour que je réussisse, c'était de tomber sur les barycentres, et les QCM. Malheureusement ni le moindre calcul géométrique ni de QCM. Pendant 1h30, je ne savais pas quoi faire. Je n'avais rien écris, ni au brouillon. Et je ne sais pas comment c'était venu mais, en regardant un exo sur les suites, j'avais trouvé la réponse, du moins la méthode. Je faisais pas mal de combinaison pour arriver à un résultat. Cependant c'était la seule chose que j'ai fait sur ma copie durant les 4h de cet épreuve. Mais c'était ma dernière épreuve écrite.


Français (oral)

    Ma dernière épreuve du mois de Juin. Et pas des moindre. Je n'avais jamais eu de chance. La première fois j'étais tombé sur un examinateur con qui me coupait la parole. La deuxième fois j'étais tombé sur le texte le plus dure, Corbière... . Un auteur dont je connais rien dessus.

    Pour cet épreuve dont bien sur, j'avais fait nuit blanche la veille, cela se passait dans mon lycée de ma seconde, celui que j'ai quitté, celui où tout avait commencé. Chaque endroit avait son propre souvenir: l'entrée, la cour, le hall, les couloirs... . Ce matin là l'examinatrice était en retard. J'avais eu le temps de faire connaissance avec une fille qui attendait tout comme moi. Elle était marocaine en candidat libre et passer le bac en deux ans. Là encore je regrettais de ne pas avoir bosser car elle avait toutes les matières à passer. J'avais eu une chance mais je n'ai pas su la saisir.

    Les textes que j'avais c'était les mêmes que celles de ma seconde 1ère. A cet époque j'avais encore l'autobiographie. Mais maintenant c'est un chapitre pour les L. Je ne l'avais donc pas réviser. Cependant, l'examinatrice, arrivée avec 1h de retard, m'a quand même fait passer sur l'autobiographie: George Perec, W ou le souvenir d'enfance. Heureusement que j'avais lu le bouquin. La prof avait l'air très méchante mais elle était souriante avec les candidats. Sur le commentaire j'avais fait un plan tout pourri. Deux chapitres dont le premier comprenait deux sous parties et le deuxième aucun. Je bafouais comme pas possible. Je tremblotais. Par contre, l'entretien s'est très bien passer. J'avais répondu à trois questions sur trois: de quoi parle le livre, comment l'avez vous trouvé et qu'est-ce qu'une contre-utopie?




    C'était donc fini les épreuves du mois de Juin. Je pensais que j'allais le raté, comme ce qui était prévu. A la fin de l'oral de français, il m'était impensable que j'aurai le sésame. Cependant, j'attendais le 7 juillet avec impatience, jour des résultats.

4 septembre 2009

Le paladin

      Bien sur, j'exagèrerais en disant que j'ai fait que boire et me mutiler. En réalité, dès décembre, je passais mon temps à jouer à un MMORPG, World Of Warcraft. Un jeu en ligne où on crée un personnage selon sa race et sa e et on le fait vivre. Sur le serveur j'avais déjà eu un personnage. Un nain chasseur, puis une fois au niveau maximun et avec une armure potable, j'ai crée un autre personnage, un draenei (sorte de poulpe humanoïde bleu) paladin. J'aimais bien le gameplay du paladin. Celui d'un personnage de médiévaux-fantastique capable de protéger tous les faibles, un être au coeur pur et généreux. Toujours aidant d'autres personnages(donc d'autres joueurs).


 Je suis rentré dans une guilde (sorte de "clan") où j'ai rencontré des gens sympas. C'était une guilde qui ne se prenait pas pour des gros biles, qui jouait pour le fun et non pour l'armure. J'y suis encore d'ailleurs. Durant cet année j'ai joué à WoW pendant tous les jours. De 10h-11h du matin jusqu'à 3h-4h du matin du jour suivant. Je n'avais plus que ça à faire. Je ne me lavais même plus, je sautais des repas. Avec mon paladin j'avais le role de tank pour les donjons/raid. Ce rôle consistait à protéger ceux qui était dans le donjon en encaissant les attaques des monstres pendant que les soigneurs faisaient le boulot et que les autres attaquaient les mobs.


 Ce rôle est très demandé. Il y avait peu de tank dans la guilde. Alors à chaque fois qu'un membre de ma guilde demandait un tank pour un donjon j'y allais. Avec la conviction d'aider et non d'avoir une belle armure. C'était ça aussi le Role Play de mon personnage. Un paladin qui attendait que l'aventure vient à lui pour avoir ce petit côté épique.


 Dans la guilde, j'ai rencontré deux personnes dans la vie réelle. Un couple vivant dans ma région. Donc c'était facile pour se voir. C'était des gens qui m'ont aidé à surmonter cet solitude, je leur serai toujours reconnaissant.


 Récemment, on m'a nommé officier de la guilde. Ce grade est un titre honorifique en récompense de l'activité et l'aide qu'on donne pour la guilde. Je le prends comme une marque de gratitude parce que j'ai passé mon année sur ce jeu. Les gens, les médias, ont toujours donné une sale image de ce jeu. Mais ces personnes là sont si étroit-d'esprit qu'ils ne savent pas qu'on peut rencontrer de très bonnes personnes capable de donner de l'influence à une vie.

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3 septembre 2009

Seul et célibataire...

         J'ai détesté cette année. Dans mon entourage presque tout le monde se mettait en couple. Et moi j'étais seul toujours seul. J'ai détesté tous les couples (sauf celui que j'ai rencontré via WoW). Je voulais qu'ils se brisent tous. C'était égoïste mais c'était pour mon bien. J'en avais marre de voir partout des gens qui s'aiment. On aurait dit que tout le monde a trouvé quelqu'un cette année. Que cette année là, c'était l'année de l'amour. Déjà que je me sentais mal dans ma peau, un peu exclut de cette société. Cette pensée n'arrangeait vraiment rien. J'avais donc besoin de sentir que je ne vis pas dans un monde exclusivement fait pour des couples.

         Je voulais être aussi trouver une complice qui me comprendrait comme je la comprendrai ou une copine que je l'aimerai comme elle m'aimerait. J'en avais besoin sur le coup. Je ne voulais pas rester sur cette histoire de mon ex, parti avec un autre. Je voulais retrouver le bonheur d'être aimer de façon unique par une personne unique. Mais je reconnais là encore n'avoir pas chercher. Je pensais que pour aimer il faut être beau riche populaire avec une bonne situation etc. Que l'amour n'était pas fait pour moi et que je finirais seul parce que je n'étais pas compatible à ce monde, parce que je suis incapable d'aimer ou me faire aimer en amour.

2 septembre 2009

I walk alone

 Ces douze derniers mois ont été très dures pour moi. Particulièrement à partir de novembre dernier. J'étais décidé à le faire. Vivre reclus le plus possible. Ne plus donner de nouvelles à personne. Rester à la maison jusqu'à ce qu'un miracle arrive. A l'époque, il ne pouvait y avoir que deux choses. Etre avec quelqu'un ou avoir le bac. Mes faits et mes volontés étaient en contradictions. Mais j'ai tellement eu de déceptions, d'échec que je laissais faire le destin.



 Au début j'avais fait un emploi du temps, je voulais quand même essayé de bosser. Trois matières, ce n'est pas la mer à boire. Puis cela ne marchait pas. J'avais eu cet envie d'oisiveté. Je n'avais pas le courage de bosser même si il m'en a fallu peu. Cependant je mentais à tout le monde. Disant que tout allait bien, que je bossais. Puis je leur donnais le moins de nouvelle que possible. Il y a eu quelques sortis au billard, à des anniv's mais sans plus. Seul un seul pote était au courant et me voyait souvent (vu qu'il habite à 5 minutes de chez moi). Je suis resté distant et sans nouvelles à 98% de mon entourage.


 En plus de cela, je suis tombé dans l'alcoolisme. Je sortais de chez moi, de préférence le matin, mais seulement pour aller au centre commercial, achetant de l'alcool, et me soulant la journée ou le soir. Avec l'alcool cela me permettait de ne plus penser à rien, à être inconscient, à faire des choses dont je n'avais plus de limite grâce à cet effet.


 L'alcool me donnait également le courage de tenter de me suicider. Je buvais de l'alcool en mélangeant des médicaments, des somnifères, pour ne plus jamais me réveiller. Je n'avais plus foi en l'Homme ni en ma propre vie. Les gens ne pensaient qu'à eux même. Les gens ne savaient que critiquer et au nom de quoi? De la liberté d'expression. Seulement autoriser des gens qui ne font que critiquer réduit en silence ceux qui veulent s'exprimer car ils savent qu'ils se feront réprimander verbalement. Le dialogue est donc impossible. C'est horrible parfois la démocratie.
 Et puis ma vie... . La peur de ma vie c'est de finir comme la personne qui vit chez moi. Cet individu, 37 ans, vit au crochet de sa mère, n'a pas de copine, pas d'amis, pas de travail et par dessus tout, il a passé le bac en candidat libre...
Je ne veux pas être comme lui. Je ne veux pas finir comme lui. Je reconnais cependant que je n'ai rien fait cette année pour m'éloigner de cette situation. J'avais baisser les bras. M'enfin, je n'avais pas le ch...en faite, à quoi bon chercher d'excuse. J'ai tout pratiquement tout fait pour finir comme lui... .


 Ces pensées là, quand je n'avais pas d'alcool pour oublier ça, je me mutilais. La jambe precisement, persuadant que j'aurai jamais de copine et que personne me verrait donc nu. Cela me faisait saigner, et sur ma blessure je sentais des picotements de douleur. Souffrir physiquement pour oublier la souffrance mentale, la souffrance de cette période de ma vie.


       En Juin 2009, j'ai touché le fond. Je buvais beaucoup plus, je me connectais moins sur WoW qui était encore ma dernière source de signe de vie. Je me coupais de plus en plus. Je m'étais embrouillé avec un pote d'une façon très violente, j'ai su que tout le monde était au courant de mon état de santé, qu'ils allaient devenir très distant avec moi car ils savent que je l'étais avec eux cette année. C'était un mois très dure mais qui va s'avérer décisif...

1 septembre 2009

Mes dernières semaines au lycée...

       J'étais donc en Terminale S au début de l'année. Sans surprise, je reconnaissais personne. Ah, si. Un gars qui passait le bac en deux ans mais qui n'était présent que pendant les matières scientifiques. Je m'ennuyais beaucoup. Je n'apprenais rien de nouveau. A chaque cours mes pensées étaient ailleurs. Je voulais "m'évader" de ce lycée. Pourtant la classe était sympa et je retrouvais des bons profs que j'avais eu l'année dernière.  Cependant, le fait que je devais tout refaire me gonflait.

        Au collège j'étais parmi les premiers, je n'avais jamais redoublé. Je passais années après années sans difficulté. Puis arrivé au lycée c'était différent. En seconde je devais me battre pour rester parmi les meilleurs de la classe. Enfin c'était en seconde ça. Car en première, Première S, j'avais redoublé. J'avais eu des problèmes et un manque de motivation (c'est d'ailleurs marrant mais en 2008 quand je voyais mon dossier tous les profs m'avaient mis soit "élève travailleur" soit "élève motivé"). Ce premier redoublement je le vivais très mal, il a fallu attendre la fin de l'année pour que je m'en remette.

       J'avais peur de revivre la même chose cette année. C'est pour ça que,... que j'ai fui le lycée cette année. Je ne reconnaissais même plus le lycée en faite. A chaque récrée je faisais en sorte d'aller dans les coins secrets du bahut pour que personne ne puisse me voir seul. J'avais vu des mecs se foutre de ma gueule parce que j'avais personne à qui parler pendant les intercours. Des mecs qui n'avaient même pas l'âge pour passer la JAPD. Puis comme je l'ai dit j'avais des bons profs, mais pas tous. Je n'aimais guère mon nouveau prof de math. Il avait une réputation de mal enseigné. Il était fait pour être prof à la fac. Là aussi j'avais eu peur que ça se passe comme l'année dernière. Un prof de math pourri ==> mauvaise note en math ===> Recalé au bac... .

      Presque tout le monde me conseillait de continuer mais, j'avais baissé les bras. J'avais été lâche. La peur avait eu raison de moi.  Pour couronner le tout je m'étais en plus blesser en EPS. Une grosse entorse à la cheville. Cette blessure avait duré un mois. Je n'avais jamais été blessé comme ça physiquement.

      J'attendais déjà un miracle à ce moment là. Un miracle qui devait m'aider à surpasser ma peur pour que je restais encore au lycée. Ce miracle n'est pas apparu. Les bonnes notes étaient absentes. L'amour n'existait plus. Mes bons souvenirs du lycée allaient être envahit par les mauvais. Il fallait donc que j'arrête la souffrance, que je ne la montre à personne d'autre qu'à moi-même.

31 août 2009

Le tout dernier espoir...

   Étant donné que j'avais raté le bac de très peu de points, deux choix s'offraient à moi: soit je redoublais ma terminale au lycée en repassant toutes les matières mais en étant cadré par les profs, soit je passe le bac en candidat libre, avec seulement trois matières à repasser que je n'avais pas eu au moins 10/20. Ces matières c'était les maths bien sûr, la philo (où j'ai obtenu un 6) et le français dont à l'écrit j'avais eu 6 et à l'oral 8. Avec ces trois matières et avec leur coef, je dois réussir à avoir 110 points (il s'avèra plus tard qu'il me faudra 114 points puisque la note de TPE ne compte pas pour les candidats libres).

      En fin de compte, le choix a été fait le jour où j'ai vu mon nom dans la liste des recalés du jury 9512 pour le bac 2008. Ce choix, je l'ai fait pas seulement parce que je n'avais que trois matières à repasser, mais parce que je voulais m'isoler de tout, ne voir plus personne. Je voulais me cacher des gens qui me connaissaient et que je connaissais. Car j'étais le seul de mon entourage à être encore au lycée et je le vivais mal... .

      Cette décision, je l'avais décidé, mais je ne l'avais pas encore appliqué. En effet, en septembre 2008, je m'étais inscrit dans mon lycée afin de voir si un miracle, l'envie de vivre en société, ne se serait pas apparue. C'était surement mes derniers espoirs qu'il me restait... avant de me couper du monde.

30 août 2009

2008

    Pour certains, c'est leur date de naissance, pour d'autres c'est la date où un de leur proche a franchi la limite qui séparait la vie et la mort. Mais pour moi, c'était l'année où j'ai tout perdu. Cela est venu sans que je m'en aperçois. Je n'avais pas pu agir vite.


       Le Février de cet année là, mon ex est parti pour un autre gars, un gars qui lui a tout fait lors du premier rendez vous. Concert de Renan Luce (dont je ne supporte plus ces chansons depuis), nuit dans un Hotel de luxe... . Il s'était installé dans sa vie, elle l'a accueillit le cœur ouvert. Il m'a volé ma place qui était auprès d'elle. Tout le monde, leurs parents, leurs amis "célèbraient" leur relation. Alors que quand j'étais avec elle, c'était une relation cachée.
       Au final, j'ai et j'aurai toujours ce sentiment de n'avoir en faite jamais exister dans sa vie et de m'être fait en quelques sortes usurpés l'amour que je portais pour elle. Pendant deux ans, j'ai aimé. On dit qu'il faut le double du temps qu'on a passé en couple pour se remettre d'une rupture. Je ne sais pas si je tiendrais ce silence si longtemps...

Voila. Toute cette période "down" a commencé à cause d'une fille.

        Du coup je devais au moins réussir le bac. Je voulais avoir ce lot de consolation. Je misais tout sur ça. Je me disais que si j'avais le bac, tout serait plus facile après qu'une nouvelle ère allait commencer pour moi. Malheureusement 2008 est l'année où mes espoirs ont été anéantis.


       J'avais louper le bac S au rattrapage en Juillet 2008. Il me manquait 13 points. Il m'avait fallu un 7 en math et non un 5 pour que j'avais le bac. Mais, avec du recul je me dis que un 7 en math c'était dure pour moi. On avait eu un prof de math, vraiment pas comme les autres. Ces cours, c'était du polycopié et pendant ces heures de math, il nous faisait la lecture de ces feuilles. Je ne suis pas du genre à accuser un enseignant de mal faire son job. La preuve, certains de ma classe ont eu le bac. Cependant parmi ceux là, il y avait une partie qui avait appris les math grâce à des cours particuliers, et une autre qui avait une sale note en math mais de très bonnes notes en SVT ou en physique-chimie.


       2008 était aussi une année où la réalité a dépassé mes rêves. Plusieurs mois avant le bac, je m'étais rendu compte que je n'avais rien d'un scientifique, avec des questions incessantes que je me posais: Pourquoi je dois faire ces matières là? Pourquoi j'ai pris S? Je voulais à tout prix partir du lycée... j'étais le dernier de mon groupe d'amis à être encore au lycée. Tout le reste était parti dans l'enseignement supérieur ou dans d'autres lycées. C'était également pénible cette situation. Bien sûr je les voyais après les cours, mais au bahut, je me sentais seul mentalement, je me sentais ailleurs par moment.


       Une lueur d'espoir s'était installée pourtant lors des résultats du premier groupe au bac. Je ne pensais même pas être au rattrapage. Mais finalement si, avec 35 points de retard. Pendant un week-end, je me suis battu pour ma vie, pour mon avenir, comme je ne l'ai jamais fait auparavent. Puis finalement, je m'étais battu pour rien. Je reconnais n'avoir pas eu le courage de bosser cette année là. J'avais perdu confiance en moi.
 Pour certains le bac n'était qu'une formalité, qu'un vulgaire diplôme dont des personnes mettent comme slogan (BAC=Brevet Accédant au Chômage). Pour moi, c'était le symbole que je pouvais faire quelque chose de bien dans ma vie qui était vouée qu'à l'échec. Durant les deux mois d'été qui ont suivit, je ne me sentais pas bien. J'ai surement vécu le pire été de ma vie. J'ai passé mon temps au lit à pleurer. Mais, cet échec n'était rien comparé à ce que j'allais vivre ensuite.


2008 n'était que la cause des conséquences douloureuses qui vont suivre.

29 août 2009

Happy end

   On m'a toujours dit que j'avais une bonne mémoire. J'arrivais à tout me souvenir: des paroles, des dates, des détails futiles. Mais je voudrais avoir une trace écrite de ce que je me souviens. Si je gardais tous les souvenirs d'une vie dans ma tête, cette dernière exploserait.

   Nous sommes le 29 Août 2009. Dans une semaine et demie, je serai à la fac. Une nouvelle vie, un nouveau départ m'attend. Ce départ, je le désirais depuis un bon moment. Ce changement est venu si tardivement que j'ai perdu patience et je n'y avais plus cru un moment donné.

     Je me souviens de ce jour, ce Mercredi 08 Juillet 2009, le jour où je suis passé du néant à la lumière, à la délivrance. C'était comme si c'était hier. Je me souviens du moindre détail, des vêtements que j'ai portés, du repas du midi, mais surtout, de mon nom lisible sur le panneau des admis au baccalauréat.

     Après avoir vécu une année merveilleuse à en Seconde puis en Première, après avoir connu deux années passades lors de ma deuxième Première et lors de ma Terminale, et après avoir subit une année très sombre, je l'ai enfin eu. Tout est passé si vite. J'ai parfois du mal à réaliser que je suis bachelier 2009. Cela m'ait tombé du ciel...

     Mais pour comprendre tout ça, il faut que je parle de ce qui s'est passé l'année dernière, là où tout a commencé et là où j'avai voulu que tout se finisse...

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